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Tunisie

lundi 28 février 2011

"Tunisie : la rue maintient la pression sur le gouvernement de transition "

"En Tunisie la nomination d’un nouveau gouvernement est imminente. Un nouveau Premier ministre a été nommé le 27 février suite à la démission de Mohamed Ghannouchi sous la pression de la rue. Démission suivie le lendemain par celle de deux ministres Mohamed Afif Chelbi et Mohamed Nouri Jouini respectivement ministre de l'Industrie et de la Technologie, et ministre de la Coopération internationale. Ces deux personnalités étaient les derniers membres du gouvernement de transition rescapés de l'ère Ben Ali. Pour l’instant la rue maintient la pression, et attend des signes politiques forts.

Avec nos envoyé »s spéciaux à Tunis,

Notre dossier spécial
La Tunisie après Ben Ali
Il est encore trop tôt pour dire à quoi va ressembler le nouveau gouvernement. Alors en attendant, chacun fait ses vœux : un cabinet de technocrates, réclament les jeunes, un gouvernement de jeunes qui incarnent la révolution, demandent les autres.

Pour Saïd, un médecin rencontré devant le Premier ministère, certains opposants sont d’ores et déjà discrédités : « On a l’impression qu’une partie de l’opposition a sauté sur des portefeuilles, les chaises, le pouvoir. Il y a une autre opposition qui s’est démarquée des autres en gardant ses distances. Et ces opposants ont gagné la confiance du peuple ».

Et ce que demande le peuple, qui campe dans l’humidité sous les fenêtres du Premier ministre, c’est un changement jusqu’aux racines. « On veut faire un nouveau régime là où il y a une véritable démocratie. C’est une révolution donc on doit déraciner tout le système », ajoute-t-il.

Le nouveau Premier ministre Béji Caid Essebsi, 84 ans, fait partie des anciens mais il jouit plutôt d’une bonne réputation. C’est un ancien ministre de Habib Bourguiba, père de l'indépendance et président tunisien de 1957 à 1987. Ici en haut de la casbah, on rappelle que ce qui compte ce sont les actes.

Pour Soukeina, une enseignante, « son profil est bien, mais on veut des décisions audacieuses. On cherche la qualité des décisions ». Un gouvernement de qualité, c’est le minimum demandé aujourd’hui par les manifestants
Pour aller plus loin

Sur le terrain, le calme est revenu sur l’avenue Bourguiba à Tunis après les violences du week-end. Mais des débris de verre jonchent toujours le sol, et dans le centre ville, on peut encore voir les carcasses de voitures de brulées. A dans le quartier de Sidi Fatallah à Ben Arous, en banlieue de Tunis, les magasins attaqués se barricadent et s’inquiètent de ces nouvelles formes de violence qui n’existaient pas auparavant."
http://www.rfi.fr/afrique/20110301-tunisie-rue-maintient-pression-le-gouvernement-transition

mardi 8 février 2011

"Tunisie : le Parlement autorise le président par intérim à gouverner par décret-loi"

"Par RFI

Le Parlement tunisien a autorisé le 7 février, le président par intérim à gouverner par décret-loi. Le Premier ministre Mohammed Ghannouchi, des membres du gouvernement et le bureau exécutif de l'UGTT, la centrale syndicale tunisienne, se sont rencontrés pour discuter de ces pouvoirs exceptionnels accordés en vertu de l'article 28 de la Constitution. Les négociations sur les modalités de mise en oeuvre des prérogatives de Fouad Mebaza destinées à organiser les élections, ne sont pas encore terminées.
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http://www.rfi.fr/afrique/20110208-tunisie-le-parlement-autorise-le-president-interim-gouverner-decrets-loi

dimanche 6 février 2011

"En Tunisie, la violence n'est pas apaisée "

"Par RFI

En Tunisie, la vie a repris son cours ces derniers jours et le couvre-feu allégé, mais les tensions et les incidents persistent. Vendredi 4 février 2011, au soir, deux détenus ont trouvé la mort à Sidi Bouzid, brûlés dans leur cellule dans le commissariat. Cela a provoqué à nouveau la colère des habitants de la ville d'où était partie la contestation sociale le 17 décembre dernier. Et samedi après-midi, c'est dans la ville de Kef que quatre personnes ont trouvé la mort suite à de violents affrontements avec la police.

Notre dossier spécial
La Tunisie après Ben Ali
Les manifestants, rassemblés samedi 5 février 2011, devant la préfecture de la ville de Kef demandaient le limogeage du chef de la police accusé d'abus de pouvoir. Le commissaire concerné, Khaled Ghazouani était présent. Selon des témoins il aurait giflé une manifestante et c'est là que tout aurait dérapé. La foule a alors tenté de rentrer dans le poste de police et les forces de l'ordre ont répliqué. Deux manifestants sont morts sur le champ et deux autres ont succombé à leurs blessures dans la soirée. Les forces de l'ordre affirment avoir tiré parce qu'elles n'avaient plus de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants qui jetaient des pierres et des cocktails molotov, malgré les tirs de sommation. Le chef du commissariat de Kef a cependant été arrêté et conduit au siège du ministère pour interrogatoire.

Nouvelles violences à Sidi Bouzid

La veille, à Sidi Bouzid, ce sont deux détenus qui ont trouvé la mort, brûlés dans leur cellule où ils étaient gardés à vue. Leur décès pourrait être l'oeuvre de partisans de l'ancien régime du président Ben Ali selon le ministre de l'Intérieur qui appelle toute personne disposant d'informations à témoigner. Quatre agents de sécurité ont déjà été arrêtés. Mais à Sidi Bouzid, les avocats ont fait circuler une liste d'une dizaine de personnes potentiellement impliquées dans le crime."
http://www.rfi.fr/afrique/20110206-tunisie-violence-est-toujours-presente

jeudi 27 janvier 2011

"Tunisie : Mohammed Ghannouchi reconduit, le gouvernement remanié "

"La nouvelle a été accueillie avec joie ce jeudi 27 janvier 2011 au soir par des centaines de manifestants tunisiens : le nouveau gouvernement de transition a finalement été annoncé et les principaux ministres de l'ancien régime du président déchu Ben Ali n'occupent plus de postes-clés. En revanche, Mohammed Ghannouchi, Premier ministre du premier gouvernement de transition, a été reconduit dans ses fonctions.

Notre dossier spécial
La Tunisie après Ben Ali
Avec notre envoyée spéciale

C’est un gouvernement de compromis qui a été formé avec cette concession à la rue : quatre ténors du parti au pouvoir depuis un quart de siècle lâchent les postes-clés. L’Intérieur, la Défense, les Affaires étrangères et les Finances changent de main, et les remplaçants sont à priori des hommes beaucoup moins connus.

C’est le cas des Affaires étrangères qui vont être confiées à Ahmed Ounaïs, un diplomate de carrière qui a servi sous Bourguiba et Ben Ali avant de prendre sa retraite. Au total, seuls neufs ministres sont reconduis, douze nouvelles têtes font leur apparition, signe d'un certain changement. Seuls deux ministres de l'ère Ben Ali ont été maintenus mais à des ministères purement techniques.

Le soutien de l'UGTT

Par contre, Mohammed Ghannouchi, Premier ministre depuis onze ans, reste aux commandes. Si le très puissant syndicat UGTT (Union générale des travailleurs tunisiens) a formellement accepté le maintien de Mohammed Ghannouchi à son poste, tous les regards se tournent désormais vers les milliers de manifestants qui depuis plusieurs jours ont inlassablement exigé le départ de tous les ministres ayant déjà appartenu à un gouvernement de l'ancien régime.

Bien que des centaines d'entre eux aient exulté, jeudi soir à Tunis, à l'annonce du nouveau gouvernement de transition, ils ont également été nombreux à continuer de réclamer le départ de Mohammed Ghannouchi. Pour apaiser la situation, ce dernier a appelé lors de son allocution télévisée les Tunisiens à « retourner au travail » et a fixé comme mission principale de ce nouveau gouvernement l'organisation « d'élections pour que le peuple choisissse en toute liberté ».

Le Premier ministre reconduit a précisé que « le gouvernement s'engage à ce que les élections soient organisées sous le contrôle d'une commission indépendante en présence d'observateurs internationaux pour en garantir la transparence ».
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http://www.rfi.fr/afrique/20110127-tunisie-mohammed-ghannouchi-reconduit-tete-gouvernement-remanie

mardi 25 janvier 2011

"Les Tunisiens refusent toujours de lever le siège du gouvernement "

"Le porte-parole du gouvernement de transition a annoncé lundi 24 janvier 2011 l'imminence d'un remaniement ministériel, alors que des milliers de manifestants ont encore exigé le départ des caciques du régime Ben Ali. Les Tunisiens battent toujours le pavé devant le siège du gouvernement à Tunis et, une nouvelle fois, ont bravé le couvre-feu pour demander le départ des ministres de l'ancien régime encore en poste. Même le chef d'état-major de l'armée n'a pas réussi à les convaincre de lever le camp.Au sein du pouvoir, c’est encore l’hésitation mais on sent clairement que les lignes sont en train de bouger. Face à la mobilisation de la rue, les nouvelles autorités ne peuvent pas rester sourdes.

Taieb Baccouch, le porte-parole du gouvernement, a annoncé un prochain remaniement. Il reste cinq postes à pourvoir en raison des cinq démissions de la semaine passée, mais d’autres départs pourraient survenir, a-t-il laissé entendre alors que la rue réclame le limogeage de tous les ministres issus de l’ancien régime.

De leur côté, les militaires –très populaires depuis qu’ils ont refusé de tirer sur la foule
Devant le siège du gouvernement, reportage


Malgré l'intervention du général Rachid Ammar, les manifestants refusent de lever le siège du gouvernement. Ils expliquent pourquoi au micro de notre envoyé spécial.
25/01/2011
par Olivier Rogez

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dans les dernières heures du régime Ben Ali-, se sont exprimés. Le général Rachid Ammar, le chef d’état-major, s’est adressé aux manifestants qui bloquent le siège du gouvernement. Il leur a assuré que l’armée était garante de la révolution et donc aux côtés du peuple, mais il a demandé aux jeunes manifestants de lever le siège et ce afin que le gouvernement travaille. Ce gouvernement ou un autre a-t-il d’ailleurs précisé, évitant d’apporter un soutien trop clair à cette équipe ministérielle. Il a aussi évoqué des « forces obscures » qui tentent de récupérer la révolution et de provoquer un vide politique.

Les manifestants l’ont écouté, ils l’ont même applaudi mais ils ont refusé de lever le camp. Dans la foule les commentaires étaient assez clairs : selon un manifestant « le peuple a suffisamment écouté les dirigeants ; pour une fois, c’est aux dirigeants d’entendre le peuple »,disait un vieil enseignant. "
http://www.rfi.fr/afrique/20110125-tunisiens-refusent-toujours-lever-le-siege-gouvernement

samedi 22 janvier 2011

"Le Premier ministre tunisien s’engage à quitter le pouvoir après la transition "

"
Par RFI

En Tunisie, le pouvoir continue de lâcher du lest. Dans une interview télévisée, le Premier ministre indique qu'il se retirera de la politique après les élections. Mohamed Ghannouchi a assuré que toutes les lois antidémocratiques seront abrogées et qu'il ne touchera pas au statut de la femme. «Sous Ben Ali, j'avais peur comme tous les Tunisiens», a-t-il confié. La Tunisie a observé vendredi 21 janvier, le premier des trois jours de deuil national décrété par gouvernement, en mémoire des victimes du soulèvement populaire.



17/01/2011
La Tunisie après Ben Ali
Mohamed Ghannouchi s’est engagé à quitter la politique après la période de transition. Il a confirmé une fois de plus son engagement à ouvrir le pays. « Toutes les lois antidémocratiques seront abrogées », a-t-il dit. Il a notamment évoqué les lois électorales, et antiterroristes, ainsi que le code de la presse.

Autre engagement du Premier ministre, ne pas toucher au statut de la femme qui interdit la polygamie. Pas question non plus de revenir sur la gratuité de l’enseignement.

La révolution des salariés de Tunisair

22/01/2011
par Marie-Pierre Olphand

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« Comme tous les Tunisiens, j’avais peur sous le régime de Ben Ali », a-t-il confié, en apparence ému. Parole d’un homme de 70 ans qui a pourtant été depuis des années au service de l’ancien président. Un homme du système, qui avait reconnu dans une interview à la chaîne France 24 avoir parlé à Zine el Abidine Ben Ali après sa fuite. Il avait alors dit qu’il n’avait jamais soupçonné autant de problèmes et autant d’abus dans le pays.

Reportage devant la prison de la Mornaguia à Tunis

22/01/2011
par Olivier Rogez

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Cette déclaration sous forme de confidence, vient alors qu’il est personnellement critiqué par la population même s’il jouit d’une image d’homme intègre. Dans plusieurs villes du pays et en différents points de la capitale, les Tunisiens ont encore protesté pour demander un changement de gouvernement. Et pour la première fois, ils étaient vendredi plus d’un millier devant le Premier ministère. "
http://www.rfi.fr/afrique/20110122-tunisie-le-premier-ministre-s-engage-quitter-le-pouvoir-apres-transition

vendredi 21 janvier 2011

"Tunisie: le gouvernement adopte un projet de loi d'amnistie générale "

"
Par RFI

Le gouvernement d'Union nationale, affaibli par plusieurs démissions d'opposants, tenait ce jeudi 20 janvier son premier Conseil des ministres. Il a quand même adopté un projet de loi d'amnistie générale qui sera présenté au Parlement prochainement. Le texte concerne tous les prisonniers politiques, y compris les islamistes du parti interdit Ennahda.


Ce premier Conseil des ministres de l’après-Ben Ali a duré environ quatre heures et selon les ministres présents il s’est déroulé dans une ambiance sereine, détendue et franche. Une atmosphère qui selon certains ministres tranchait avec les Conseils de l’ère Ben Ali. Les ministres ont adopté un projet d’amnistie qui sera présenté prochainement au Parlement. Un texte qui devrait concerner tous les détenus politiques et notamment les militants islamistes du mouvement Ennahda.

Notre dossier spécial
La Tunisie après Ben Ali
Autre grand axe de la journée : la séparation de l’Etat et du parti, le RCD, et les biens de l’Etat que le RCD, ce parti benaliste, gérait en son nom. Ces biens seront rétrocédés à l’Etat et une commission s’est mise au travail pour examiner tous les actes illégaux qu’auraient pu commettre les dirigeants du RCD.

Enfin, le ministre de la Justice a lu devant le Conseil le mandat d’arrêt national lancé contre Zine el-Abidine Ben Ali actuellement réfugié en Arabie Saoudite. Le blogueur le plus célébre du pays, Slim Amamou, devenu secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux Sports, n’a pas arrêté de transmettre des messages sur Internet pour relater le Conseil des ministres minute par minute.

Le ministre de l’Intérieur Ahmed Fria a été conspué par une petite foule lors de son arrivée au Conseil des ministres, les Tunisiens lui reprochent les violences policières de ces dernières semaines et notamment les tirs à balle réelle sur les populations.

Manifestation devant le siège du RCD

Un manifestant anti-RCD

On veut que le gouvernement tombe, il ne nous représente pas.
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20/01/2011 par Marie-Pierre Olphand
De nombreux Tunisiens ne se reconnaissent pas dans l'équipe de Mohammed Ghannouchi et demandent le départ de tous les anciens dignitaires du RCD. Le bureau politique du mouvement s'est auto-dissous mais la colère de la population reste forte. Plus d'un millier de personnes se sont rassemblées devant le siège du parti ce jeudi 20 janvier. Les plus téméraires ont déboulonné l'inscription en lettres dorées « Rassemblement constitutionnel démocratique » qui ornait la façade. Une action symbolique contre la confiscation du pouvoir et de l'argent par les proches de l'ancien président.

La manifestation devant le siège du RCD est une grande première et est très symbolique car les Tunisiens n’avaient jamais eu l’autorisation de se rassembler devant ce grand bâtiment luxueux de plus de 50 étages qui à leurs yeux incarne le système Ben Ali et la répression.

Ce rassemblement a duré près de cinq heures sans relâche avec des groupes qui ont grossi les rangs au fil de l’après-midi. Le bâtiment était sous la surveillance de l’armée qui même si elle a tiré quelques coups en l’air, a laissé faire les manifestants qui ont pu accrocher des banderoles aux grilles. Cette action qui peut paraître banale ailleurs, dans un autre pays, était inimaginable dans la Tunisie de Ben Ali.

La manifestation s’est ensuite déplacée vers 16 heures sur l’avenue Bourguiba à la demande des militaires qui ont promis que demain le nom du parti aurait totalement disparu de la façade.
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http://www.rfi.fr/afrique/20110120-le-gouvernement-adopte-projet-loi-amnistie-generale