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Tunisie

dimanche 16 janvier 2011

" En Tunisie, la transition politique s'organise pas à pas "

"En 24 heures, la Tunisie aura eu trois présidents : Zine el-Abidine Ben Ali, renversé par la rue vendredi 14 janvier 2011 au soir, Mohamed Ghannouchi l’ancien Premier ministre, puis finalement Foued Mebazaa, le président du Parlement. Un tâtonnement qui illustre les nombreuses questions qui se posent depuis ces dernières heures, concernant la conduite de la transition qui s'annonce, dans un environnement sécuritaire encore très instable.

Avec nos envoyées spéciales en Tunisie,

Tunis ce dimanche matin : flottement sécuritaire

16/01/2011
par Léa-Lisa Westerhoff

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Durant quelques heures Mohamed Ghannouchi a été président en vertu de l’article 56 de la constitution. Mais le texte ne prévoyait pas d’élection alors le choix s’est porté ce samedi 15 janvier sur l’article 57 qui confie le pouvoir au président du Parlement et qui prévoit l’organisation d’élections législatives et présidentielles d’ici soixante jours maximum.

Depuis samedi soir Foued Mebazaa est donc le nouveau chef de l’Etat. Il s’est engagé à respecter la constitution et a promis un gouvernement d’union nationale dans l’intérêt supérieur du pays.
Foued Mebazaa, président par intérim, nomme son Premier ministre

Puisque la bonne marche de l'autorité publique constitutionnelle et la continuité de l'Etat exigent la constitution d'un gouvernement, comme le stipule la Constitution, et puisque l'intérêt supérieur de l'Etat exige que cela soit un gouvernement d'unité nationale, j'ai chargé M. Mohammed Ghannouchi, Premier ministre, de me proposer les noms des membres de ce futur gouvernement, comme le stipule l'article 50 de la Constitution.
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16/01/2011 par RMC-Infos
Cet ajustement à la tête de l’Etat ne veut pas dire pour autant que la transition sera simple : l’homme n’incarne pas la nouveauté aux yeux d’une population qui a payé le prix fort pour le départ du président Ben Ali. Sa carrière a débuté sous les ordres d’Habib Bourguiba, le père de l’indépendance puis de Zine el-Abidine Ben Ali de qui il ne s’est jamais vraiment démarqué.

Les partis politiques d’opposition, pour certains encore interdits, soulignent par ailleurs la
Dans les rues de Tunis, après le départ de Ben Ali, le 14 janvier 2011
14/01/2011 - Tunisie
Tunisie : de l'indépendance à la chute de Ben Ali
difficulté d’aller à un scrutin face à l’ancien parti au pouvoir, le RCD, véritable machine-Etat toujours en place. Un parti qu’a longtemps dirigé d’ailleurs le nouveau chef de l’Etat.

On parle aussi beaucoup d’une place grandissante de l’armée chargée de sécuriser les villes et les quartiers de la capitale, une armée que certains invitent à prendre le pouvoir pour casser l’ancien système politique et rétablir le calme.



Le Premier ministre a commencé ses consultations

Les chefs des principaux partis politiques d'opposition ont rencontré samedi 15 janvier le Premier ministre. Ce dernier a consulté les secrétaires généraux des trois partis considérés comme les principaux partis de l'opposition ; il a reçu également le président de la Ligue des droits de l'homme, le secrétaire général de la centrale syndicale UGTT et le secrétaire général de l'Union des étudiants. Il s'agit de faire un tour d'horizon afin d'émettre ensuite un avis sur la mise en place du processus démocratique à venir.

Mustapha Ben Jaafar est le secrétaire général du FTDL (Forum Démocratique pour le travail et les libertés), un parti fondé en 1994, reconnu en 2002 comme parti de l'opposition et membre de l'internationale socialiste. Il raconte son entretien avec le Premier ministre et les points qui restent à discuter."
http://www.rfi.fr/afrique/20110116-tunisie-transition-politique-s-organise-pas-pas

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